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Témoignages

 

" En ce qui concerne la commémoration du 11 Novembre,le rituel de l'époque était classique.
Réunion devant le monument aux morts du conseil municipal et de tous les adultes qui se sentaient concernés ou
qui avaient la possibilité de se libérer,sonnerie aux morts,minute de silence,petit discours du maire,
appel de tous les noms figurant sur le monument et à chaque nom,il était dit:"mort pour la France".
Tous les élèves participaient car,sauf motif particulier,l'institutrice n'aurait toléré aucune absence...
Tous les élèves vendaient des bleuets et la recette était destinée à venir en aide aux soldats victimes
de traumatismes faciaux qui 'étaient surnommés "Les Gueules Cassées" car à cette époque,une blessure à la tête
n'était pas considérée comme un handicap et n'ouvrait pas droit à pension...Par la suite,ces blessés ont eu la priorité
pour tenir des petites guérites dans les lieux publics et vendre des billets de la loterie nationale au bénéfice de leur
association.Je crois que cela a duré jusqu'à la création de la Française des Jeux.
Le bleuet était la fleur qui avait été adoptée comme symbole pour les jeunes hommes qui avaient été mobilisés
et qu'on avait surnommé ainsi.
Pour le 8 mai,la cérémonie était identique.
Après la cérémonie au monument aux morts,on allait porter au cimetière une gerbe,mais je ne me souviens plus
si c'était pour le 8 mai ou le 11 novembre ni si c'était pour la tombe de Guy Leroy ou celle de Raoul Poisard...
Je n'ai pas connu d'anciens combattants de la guerre 1914-1918 car je pense que tous les jeunes de Savigny
n'en sont pas revenus,donc pas de souvenirs...Il faudrait comparer les recensements encadrant cette période.
On ne nous parlait pas beaucoup de cette guerre car on venait de sortir de celle de 1939-1945 et celle la avait la priorité des propos..."
 
Témoignage de Monsieur Jean-Louis Répit
 

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