Les brigands - 1789

Le terme « Brigands » désigne les paysans révoltés qui, à la fin de juillet 1789,

pendant la grande peur, se révoltèrent en Mâconnais. Cette révolte donna notamment lieu

dans cette région à des brigandages contre les châteaux et les propriétés ecclésiastiques.

Le Mâconnais fut l’une des régions françaises qui, le plus durement, éprouva le phénomène.

La misère des paysans de cette région y était-elle plus grande ? Toujours est-il que nombre de

paysans, persuadés que les nobles préparaient la perte du Tiers-État, résolurent d’abattre le régime féodal

et se soulevèrent pour brûler ses symboles : les châteaux et leurs fameux « terriers » – le livre terrier étant

ce registre recensant les redevances dues aux seigneurs.

Nombre de propriétés ecclésiastiques – notamment des presbytères – furent également investies.

 

A Montrachet :

Les brigands étaient environ 25 à 30. Ils montèrent au château dans le dessein d'en abattre les girouettes.

Ils allèrent au pavillon sur lequel plusieurs d'entre-eux montèrent pour en abattre les girouettes.

Ils entrèrent dans les appartements, cassèrent les meubles qui s'y trouvèrent.

Un homme leur promet de l'argent pour s'arrêter.

Les brigands prirent et volèrent : couvertures, draps, linges de table.....

L'homme leur donna à chacun un écu de 3 livres.

Plusieurs déposèrent dans la cour leurs effets qu'ils avaient pris.

 

Au château de Savigny :

Au château de Savigny, ils avaient bu et mangé le fricot (sic) qu'on leur avait préparé.

Sur les 7 heures du soir, lorsqu'ils parurent au château, les brigands étaient 25 à 30 et

demandèrent si le souper était prêt. On leur répondit que Oui !

Ils voulurent savoir quels étaient les mets qu'on leur avait préparés..ils n'en fûrent pas contents.

Ils voulurent de plus des omelettes, des fricassées de pigeons qu'eux-mêmes apportèrent de plus loin.

 

Tous étaient munis de différentes pièces de linge, de hardes et d'autres effets :

Les uns avaient des nappes, les autres des couvertures, ceux-ci des rideaux de fenêtre,

ceux-là des draps, des serviettes, l'un portait une girouette enlevée du dessus du toit

de la maison des religieux de Cluny à Montrachet.

De Savigny, ils étaient allés à Sercy où en arrivant ils fûrent au château.

( d'après la déposition de Françoise Millot, 60 ans, présente au château de Savigny,

devant le comité de St Gengoux le Royal)

 

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